HAPPI

Que ce soit en Belgique, en Italie, en France ou plus généralement en Europe, les pédagogies actives et alternatives sont au cœur de nouveaux développements depuis les années 1980. A tous les niveaux d’enseignement (de la maternelle à l’université), à l’échelle locale, nationale et même internationale, ces pédagogies gagnent du terrain et de l’intérêt. Mais que recouvrent exactement ces pédagogies actives ? Et comment les définir ? Faire du Montessori ou du Decroly, est-ce la même chose que faire du Freinet, de la pédagogie institutionnelle, des pédagogies de plein air ou des pédagogies critiques ? Les pratiques, les valeurs et les objectifs sont-ils les mêmes ?

Par ailleurs, ces interrogations sur les continuités et discontinuités entre les différentes écoles se réclamant des pédagogies actives, malgré un regain d’intérêt de la part des acteurs de terrain (enseignants, élèves, familles, etc.), restent peu présentes dans la littérature scientifique (comme on peut le constater, par exemple, dans le monde francophone). Surtout, elles sont source de controverses, notamment quant à leurs effets : outil d’émancipation pour les uns, moyen de reproduction des inégalités sociales pour les autres.

Enfin, dans le cas des écoles dites de “pédagogie active”, si la question de la formation initiale et continue, ou plus précisément celle de l’acculturation des nouveaux enseignants, semble être au cœur de leurs préoccupations, elle semble dépendre fortement des différentes institutions et/ou des mouvements de réforme pédagogique.

Face à ces constats, cette formation de 3 semaines, qui ne se réclame d’aucun courant idéologique, intègre les apports des recherches les plus récentes en sciences de l’éducation et s’appuie sur les besoins et les envies des participants, vise à réunir deux types d’expertise : celle de la recherche scientifique et celle du terrain.

Pour ce faire, le module de formation comprend des clips vidéo produits par des universitaires, des extraits de films sur les pratiques de terrain, des ressources, des plateformes d’échange en ligne et des outils d’évaluation pour chacune des activités proposées.

36 heures sont nécessaires pour l’ensemble du module :

Moments synchrones : 3h en ligne synchrone (1ère session) et 6h en face à face (2ème et 3ème session)

Moments asynchrones : 8h de travail individuel (4h pour les 1ère et 2ème sessions), 10h de préparation et d’expérimentation (pour la 3ème session) et 9h d’auto-évaluation et d’évaluation par les pairs.